Il y avait un type nommé Jerry Fabin. Un drogué. Il croyait que tout son corps était recouvert de parasites, que ses poumons en étaient pleins. Il souffrait atrocement et passait des journées entières sous la douche, sans parvenir à se nettoyer. Jusqu'au jour où les hommes en blanc sont venus le chercher.
Il y avait un type qui, sous le nom de Fred, travaillait pour la brigade des stupéfiants, le corps dissimulé sous un « complet brouillé », et qu'on chargea un jour de s'espionner lui-même.
Et puis il y en avait bien d'autres, toxicos, freaks, pousseurs de dope qui allaient souffrir bien plus que de raison.
Car la drogue tue. Elle fait de vous un légume ambulant. Surtout la Substance Mort, la pire de toutes, celle qui vous brûle le cerveau et détruit votre identité.
L'auteur
Philip K. Dicik (1928-1982) laisse, tant dans le domaine du roman que celui de la nouvelle, une œuvre considérable : celle d'un écrivain phare qui n'a pas fini de nous hanter. Somme et dépassement de tous les romans qui ont précédé celui-ci, Substance Mort y occupe une place à part. Jamais DICK n'a été aussi désespéré. Jamais il n'a été aussi drôle. Ni, vingt ans après, aussi pertinent.
ETAT NEUF